"Nous avons des institutions républicaines et nous devons les respecter", a déclaré le Premier ministre, lors des questions d'actualité à l'Assemblée mercredi 29 Mars 2006, en réponse à François Hollande (PS), qui lui réclamait une nouvelle fois le retrait du contrat première embauche. "Attendons le Conseil constitutionnel qui prendra sa démission demain", a-t-il ajouté, avant de marquer une pause et de se reprendre: "qui prendra sa décision demain". Le lapsus commis par Dominique de Villepin, parlant de "démission" au lieu de "décision" du Conseil constitutionnel sur le CPE, rappelle d'autres lapsus célèbres de Premiers ministres :
Raymond Barre (1976-1981)
- 3 oct 1980 - Exprimant son indignation après l'attentat antisémite de la rue Copernic : "Cet attentat odieux qui voulait frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic".
Michel Rocard (1988-1991)
- 29 juin 1988 - A deux reprises, il qualifie de "décret" le projet de loi sur le transfert du pouvoir exécutif en Nouvelle-Caledonie au Haut-commissaire de la République.
Lionel Jospin (1997-2002)
- 5 mars 1998 - Evoquant les fruits de la croissance, Lionel Jospin explique que la majorité plurielle compte "effectivement les faire pousser et mûrir" et plaisante sur un lapsus qu'il vient de faire en disant qu'il allait les "faire pourrir".
- 19 oct 2000 - Il gratifie la député RPR Roselyne Bachelot d'un "monsieur" et plaisante sur son lapsus pour aussitôt en commettre un autre en évoquant la candidature d'Elisabeth Guigou "à Matignon" au lieu d'Avignon.
Jean-Pierre Raffarin (2002-2005)
- 16 oct 2003 - Discourant devant l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN), il évoque "la dynamique de dépense", au lieu de la "dynamique de défense".
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