C’est une hécatombe. De nombreuses enseignes d’ameublement, de vêtements et de services ont été placées en redressement judiciaire ces dernières semaines. Car après les Gilets Jaunes, les grèves et les rideaux baissés pendant le Covid-19, beaucoup ne se relèveront pas. Sansure fait le point sur 6 magasins, très connus des Français, qui pourraient bien muter ou disparaitre du paysage commercial d’ici la fin de l’année.
Alinéa : Le magasin de décoration est en cessation de paiement. Seulement 15% du chiffre d’affaire des magasins a pu être sauvé pendant la crise sanitaire, avec son site internet et un système de retrait drive. Plus de 2 000 emplois sont sur la sellette.
Naf Naf : L'enseigne de mode voit rouge depuis que son investisseur chinois La Chapelle s’est finalement désengagé. Le groupe Beaumanoir (Cache Cache, Morgan, Bonobo et Bréal) et SY Corporate seraient sur les rangs. Les 243 magasins français attendent désormais la suite.
Conforama : Rien ne va plus pour l'enseigne d'ameublement, qui emploie 9 000 salariés en France et est proche de la cessation de paiement. Une alliance avec son concurrent But serait sérieusement envisagé, à l’image du rapprochement Fnac et Darty.
5 à sec : Le leader mondial du pressing est à bout de souffle en France. Malgré le redressement judiciaire, l’enseigne souhaite toutefois poursuivre son plan de relance, en rappelant que la propreté est devenue un enjeu majeur et qu’ils seront au rendez-vous pour répondre pleinement à ces attentes.
André : Les magasins de chaussures sont à côté de leurs pompes. Ils ont perdu 250 000 euros de chiffre d’affaires par jour. Les actionnaires de Spartoo n’ont pas souhaité réinvestir dans la marque fondée à la fin du XIXe siècle et le groupe a demandé la mise en redressement judiciaire de sa filiale.
Orchestra : Le spécialiste de la puériculture boit la tasse. Le redressement judiciaire prévoit pour le groupe de rééchelonner ses paiements sur 10 ans mais aussi de supprimer près de 600 postes, dont 300 à l’étranger. Ainsi la fermeture de 125 magasins sur 534 a été annoncée. Le saoudien Al-Othaim Investment Company, qui détient à ce jour 4,08 % du capital d’Orchestra, pourrait racheter l’enseigne.
Sources : Le Monde, La Provence, Fashion Network, Entretien Textile, Le Monde, Actu, Capital.