Un budget record
Ces 22èmes Jeux Olympiques sont les plus chers de l’histoire, avec plus de 37 milliards d’euros dépensés pour l’organisation. Même en cumulant les budgets de toutes les précédentes éditions on n’atteint pas ce chiffre incroyable ! La Russie n’a pas regardé à la dépense pour accueillir les 3 000 athlètes de 88 pays différents, installés dans 3 villages et se rendant sur 11 sites sportifs répartis en 2 complexes : le parc olympique de Sotchi de 75 000 places et la station de ski de Krasnaïa Poliana. Tout cet argent claqué pour l’image du pays qui doit être redorée et pour attirer le public. Mais c’est mal parti, tous les billets n’ont pas été vendus et tous les médias taclent le pays sur sa politique…
Des chantiers bâclés
6 ans de travaux ont été nécessaires pour faire sortir de terre Sotchi 2014. Il faut dire que la région du Caucase partait de zéro, car tout a été construit spécialement pour l’évènement : 400 kilomètres de routes, 77 ponts, 12 tunnels, rénovation de l'aéroport, construction de deux gares, etc. Mais tout n’a pas été livré dans les temps. Ainsi de nombreux hôtels ont ouverts sans véritablement avoir été terminés, et certains bâtiments encore au stade de fondations seraient camouflées par des bâches imprimées trompe l’œil…
La nature sacrifiée
La région dans laquelle se situe Sotchi dispose d’un climat doux à l’opposé d’une station de ski. Alors la neige a été apportée en très grande quantité dans les montagnes, avec 450 000 mètres cubes de neige stockés, pour un coût de 6 millions d'euros ! Ecologiquement une catastrophe car les collines, sur lesquelles sont situées les pistes, ne retrouveront probablement jamais leur état naturel… Pire encore, un parc naturel à quelques kilomètres de la ville a été transformé en décharge !
Des JO sous haute tension
Avec les menaces d’attentats, le gouvernement de Vladimir Poutine a déployé tout son arsenal pour la sécurité de tous : 40 000 policiers et 60 000 militaires, des missiles de défense antiaérienne, 5 000 caméras, des drones et un système de surveillance des communications téléphoniques et électroniques. C’est un deuxième record, jamais un tel dispositif de sécurité avait été déployé pour les JO. Sotchi devient la ville la plus protégé de la planète, mais Moscou est aussi sous surveillance renforcée notamment dans le métro.
Une politique très critiquée
De l'accueil réservé aux homosexuels à la censure, la politique de la Russie est examinée de près par les médias à l’occasion des JO. Le président du comité d'organisation des JO a tenté de rassurer les populations en annonçant qu’à Sotchi “tout le monde est bienvenu, quel que soit sa race, son genre, sa religion ou son orientation sexuelle”. Mais la tension règne et même les habitants de la ville grondent, surtout ceux qui ont été expropriés pour les installations des JO… La censure elle a commencée avec la cérémonie d’ouverture, qui a été diffusée à la télévision russe avec une quinzaine de secondes de décalage par rapport au direct. Ainsi les russes n’ont pas vu l’incident technique lors de l’illumination des anneaux olympiques, séquence coupée...
Pour en savoir encore plus sur la face cachée des Jeux Olympiques à Sotchi, regardez ce documentaire diffusé par Arte :