La mutuelle étudiante parisienne a diffusé au cinéma et sur internet en juin dernier des spots publicitaires qui sont désormais interdits de diffusion. Ces vidéos présentaient des étudiants un brin cliché, qui ont choisi la SMEREP, et qui donnaient la raison de leur choix sur un ton très décalé. Mais Les chiennes de garde et le ministère des droits des femmes ont entre-temps porté plainte devant le Jury de Déontologie Publicitaire. Pour eux, il n’y a pas de second degrés possible dans cette campagne, signée de l'agence Lowe Strateus, mais bien du sexisme : “ce sont des stéréotypes dénigrants et des propos et images sexistes […] Les profils-types présentés conduisent à une représentation des femmes figurées comme étant oisives, ou aux fourneaux, là où l'espace de l'université ne semble appartenir qu'au profil masculin du 'tombeur'”.
La plainte a été acceptée, et ces publicités qualifiées "comme étant futiles, irréfléchies, sottes voire agressives", contrevenant à l'article 2 de la recommandation "Image de la personne humaine" de l'ARPP. C’est désormais à cette dernière institution de faire interdire cette campagne, face à la SMEREP qui tente de la maintenir en lançant une nouvelle campagne sur la "censure publicitaire" !
Mise à jour du 7 octobre : La SMEREP a annoncé qu'elle allait poursuivre en justice l'ARPP. Elle souligne que cette dernière n’est pas une juridiction mais une association, pourtant il n’est pas possible de faire appel des décisions qu’elle rend…
Regardez les spots de cette campagne litigieuse :