Nombreuses ont été les boites de jeux proposées cette année pour Noël. Dans certaines enseignent se trouvait en rayon « Qui Sera Le Menteur », un jeu proposé par le célèbre youtubeur Michou, inspiré de l’un de ses concepts « Mytho ou Pas » et édité par Topi Games. L’idée est de partager des anecdotes amusantes avec ses amis, mais l’un des joueurs a pioché une carte « menteur » et va ainsi raconter que des fausses histoires, que les autres devront identifier à l’aide de jetons.
Parmi les centaines de cartes que compose le jeu, dont des sujets qui ont pu surprendre un soir de réveillon en famille : « As-tu déjà été cramé en train d'assouvir un plaisir solitaire ? », « As-tu déjà utilisé un objet du quotidien pour faire quelque chose de coquin ? », « As-tu déjà eu un animal en chaleur qui a voulu le faire avec toi ? », … Plusieurs familles se sont légitimement émues sur les réseaux sociaux de voir 18 propositions à caractère sexuel dans un jeu catégorisé à partir de 7 ans.
Je suis vraiment désolé envers toutes les personnes que ça a offusquer, je ferai en sorte que plus jamais ce genre de chose n’arrivent en redoublant d’effort et d’attention sur les prochains projets.
Face aux messages le notifiant directement, Michou a réagi sur ses réseaux sociaux 4 jours après Noël en affirmant que « jamais » il ne se serait « permis d’y mettre ce genre de questions et encore moins pour un public aussi jeune », précisant qu’il a « immédiatement fait remonter l’information » à son éditeur. Le doute plane sur la réelle implication du créateur de contenu, qui avait annoncé travailler sur le projet pendant des mois et avait publié une vidéo test du jeu (désormais privée) dans laquelle certaines questions figuraient déjà dans le jeu, comme « As-tu déjà fait quelque chose de coquin chez un ami ? ».
Dans un communiqué de presse, Topi Games a également présenté ses excuses et annoncé le retrait de la vente, précisé les modalités de remboursement du jeu, ainsi que des « mesures correctives ». L’éditeur admet « une erreur de fabrication dans les processus de validation des contenus » et « assume la totale et entière responsabilité de cette erreur ». La DGCCRF a pris le relais, sans doute alertée par de nombreux signalements de parents, car un rappel consommateur à été lancé le 2 janvier dernier.