Le groupe de gospel invité à partager le plateau avec Pierre Garnier n’a pas apprécié les conditions de tournage. Lundi dernier, le dernier gagnant de la « Star Academy » a interprété son nouveau single « Nous, on sait », extrait de son premier album « Chaque seconde », sur la scène du talk-show de Yann Barthès. Mais en coulisses, l’organisation de la mise en scène a été très compliqué…
Dans deux récits publiés sur le réseau social X et vus plus d’un million de fois, des choristes ont raconté en détail l’organisation dans les loges de l’émission. Si l’expérience avec l’artiste a été « une aventure musicale impeccable », les conditions ont été toutes autre. Des chanteurs de couleur noir ont reçu un bracelet lors des répétitions sans explications, puis sont invités à se rendre dans une pièce froide sans fenêtre, sous la surveillance d’un agent de sécurité.
Pendant l'émission, chaque noir restant sur le plateau a été placé de sorte à être masqué par un chroniqueur, ou être dans un angle où sa tête était coupée. Pour le reste ils ont fait venir un nouveau public blanc pour nous remplacer. Et nous porteurs du bracelet noir devions rapidement rejoindre cette première ligne et remplacer le public blanc, uniquement durant la prestation. Ce qui s’est passé est grave.
Ce sont une centaine de choristes qui ont patienté pendant des heures, sans pouvoir aller aux toilettes notamment. Rapidement, ils concluent avoir été mis à l’écart du reste du public en raison de leurs origines. Et c’est uniquement au moment de la prestation de Pierre qu’ils rejoignent le plateau de « Quotidien ». Très pro, les artistes ont assuré leur prestation, mais avec la rage au ventre. Les témoignages dénoncent ainsi un « comportement horrible de la production Bangumi », tout en admettant que « seul les équipes de Pierre ont pris la défense des choristes discriminés ».
Cet incident très regrettable relayé par plusieurs journalistes a contraint la production à s’expliquer et à s’excuser. Contacté par PureMédias, un responsable de Bangumi plaide pour un « immense malentendu » et un « couac de communication ». Si la production reconnait que régulièrement pour des lives des groupes identifiés avec un bracelet patientent longtemps en loge, elle reconnait volontiers un problème dans la gestion du groupe de gospel et du public dans ce cas précis.
Nous n'avons trié ou compté personne. Je trouve ça glauque d'imaginer qu'on ait pu trier les gens par race. On va appeler les membres dont Bangumi a le contact pour s'excuser. S'il y en a plusieurs qui ont été blessés, c'est que c'est une réalité, qu'ils ont vraiment été heurtés. Donc on prend ça très au sérieux et nous allons leur présenter nos excuses. En aucun cas il s'agit de racisme. C'est horrible pour nous d'imaginer que les gens puissent imaginer ça des équipes de « Quotidien ».
Sources : SaanyaMerry, lili_island