L’humoriste est victime de ses tatouages provocants. Sur l’affiche de son dernier spectacle, Waly Dia pose avec de nombreuses inscriptions sur le visage et le cou. Parmi lesquelles on peut lire deux phrases qui posent un problème à Mediatransports, la société garante des règles d’affichage publicitaire notamment pour la RATP et la SNCF.
Les punchlines en question sont : « je suis comme l’IGPN, je suis pas là pour faire le procès des policiers » et « Macron, c’est comme un père alcoolique. À la maison il te pourrit la vie, et dehors il te fout la honte ». Deux sujets très politiques qui ne peuvent donc pas être collés dans les couloirs et sur les quais du métro pour la régie publicitaire du groupe Publicis.
Un caractère politique incompatible avec le devoir de neutralité qui s’impose dans les transports publics et l’affiche pourrait être considérée comme diffamatoire ou injurieuse.
La fameuse affiche interdite dans le métro parisien.
— Waly Dia (@WalyDIA) January 25, 2024
(À regarder accompagnée d'une musique dramatique qui fait peur) https://t.co/f8s0aZpfx4 pic.twitter.com/unQ8TW7iEC
Après cette décision de Mediatransports, Waly Dia et son producteur ont décidé de détourner l’affiche pour une version spéciale pour la RATP. Avec un titre rebaptisé en « Une Heure En Retard », les tatouages sur le visuel sont devenus « I love Castex », « Ne met pas des vannes sur Macron et la police sur ton affiche, tu risques de te faire interdire très fort » ou encore « Only Pecresse can judge me ».
Leur affiche originale reste toutefois visible sur d’autres supports dans la capitale, comme sur les colonnes Morris, gérées par JCDecaux. Et l’humoriste, qui fait régulièrement des chroniques sur France Inter, se moque de ceux qui pensent qu’il se fait de la pub sur cette censure : ses dates sur février et mars au Théâtre de l’Œuvre à Paris sont quasiment déjà toutes complètes.
Affiche modifiée pour la RATP, ça devrait passer cette fois. pic.twitter.com/Zd7Y0kwa1x
— Waly Dia (@WalyDIA) January 27, 2024
Régulièrement les affiches sont retoquées par le service publicitaire du métro parisien. Ce fut le cas en 2021 pour le magazine Têtu et sa couverture trop religieuse, en 2020 pour Greenpeace France et ses visuels trop politiques, en 2015 pour le concert du groupe « Les Prêtres » et l’affiche du film « Bonté Divine », ou encore en 2009 pour la campagne de l’exposition sur Jacques Tati et l’affiche du film « Gainsbourg » en raison de la loi contre le tabagisme.
Sources : Télérama, Huffington Post
La Une de Têtu avec Bilal Hassani interdite d'affichage par la SNCF et la RATP ! #Têtu - SANSURE.FR
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