C’est l’ouvrage people le plus attendu de l’année. « La Femme en moi », édité par Jean Claude Lattès, a été publié dans 26 pays depuis mardi, dont un premier tirage de 100 000 exemplaires pour son public français. Sur 324 pages, Britney Spears, accompagnée par un mystérieux auteur, y dévoile sa vérité. Un récit ponctué de nombreuses anecdotes, mais aussi de dessous glauques, des méthodes des maisons de disques et bien d’autres déclarations surprenantes sur les personnes de son entourage.
« La mise sous tutelle a tué ma créativité »
Star des années 2000 ayant vendu le plus d'album, Britney Spears consacre une large partie du livre à sa mise sous tutelle. Entre l’âge de 27 ans et jusqu’à ses 40 ans, l’artiste a perdu tous ses droits : téléphone sur écoute, micros dans sa maison, internement dans un asile pour un désaccord lors de répétitions, stérilet obligatoire, enveloppes pré remplies de médicaments, obligation d'informer ses gardes du corps deux heures avant de quitter une pièce, interdiction de choisir ses repas, etc. Une période qu’elle qualifie de dévastatrice pour sa créativité et qui mettra un coup d’arrêt à sa carrière.
Je suis restée une fille gentille du sud des États-Unis, prête à tout pour plaire, un peu bête, persuadée que tout ce qui m'arrivait était de ma faute. Mes parents m'ont toujours considérée comme une ratée. J'ai été passive et trop accommodante.
J’aime boire, mais j’ai toujours su me réguler. […] L’Adderall (un type d’amphétamine, ndlr) ca me faisait planer, mais surtout, je me sentais moins déprimée. […] J'étais jeune, j'ai fait des erreurs. Mais je voulais être une bonne mère. Je n'ai jamais pris de drogues dures, juste bu de temps en temps et pris du Prozac.
Si cela ne tenait qu’à moi, je ne l’aurais jamais fait. Mais pour Justin, devenir père, c’était hors de question. J’ai gobé des pilules et j’ai été prise de crampes horribles. Je suis allée me réfugier dans la salle de bains. Allongée sur le sol, j’ai hurlé et pleuré pendant des heures, en me demandant si j’allais mourir. Mais on ne m’a pas amenée à l’hôpital. Justin a pris sa guitare et s’est installé à mes côtés. […] 20 ans après, je me rappelle encore de la douleur et la terreur, que j'ai éprouvée, ce jour-là.
C'était on ne peut plus humiliant. On ne m'a pas transmis les questions à l'avance, et il se trouve qu'elles étaient extrêmement gênantes. J'étais trop vulnérable à ce moment-là de ma vie, trop sensible, pour ce type d'interviews. […] Jamais on n'aurait dû me forcer à parler sur une chaîne de télévision nationale, me faire pleurer devant une inconnue, une femme qui s'acharnait contre moi en débitant ses questions vachardes.
En grandissant, j'ai été tellement observée. On me regardait de haut en bas, les gens me disaient ce qu'ils pensaient de mon corps, depuis que j'étais adolescente. […] Se raser le crâne et se mettre en scène étaient mes seuls moyens de riposte. […] Même mes parents ont eu l'air gênés par mon comportement. Mais personne ne semblait comprendre que j'étais folle de chagrin parce qu'on m'avait pris mes enfants.
Sources : Le Figaro, Vanity Fair, BFM TV