Une grande partie du stock stratégique de masques, importés de Chine et constitué par l’Etat Français au début de la pandémie de Covid-19, vient d’être détruit en Gironde. Selon Sud Ouest, ce sont des centaines de cartons entiers des marques Naton Medical Group, BYD Care, Segetex ou encore FCHA qui ont donc été détruits et transformés dans une usine spécialisée.
Au total, 100 millions de masques FFP1 et FFP2 périmés depuis cet été sont ainsi partis en fumée, au lieu d’être distribués au personnel des établissements scolaires ou dans d’autres secteurs comme celui des hôpitaux… Si 120 millions ont déjà été distribués dans les écoles, collèges et lycées début 2022, le ministère de l’Éducation Nationale justifie la destruction sur le fait que plus personne n’en réclamait depuis le printemps, l’épidémie ayant baissée d’intensité.
Une information qui fait polémique notamment auprès des professeurs. Sur les réseaux sociaux, beaucoup d’entre eux dénoncent un énorme mépris, avec un refus de livraison de FFP2 lorsqu’ils ont été demandés pour les plus vulnérables et qu’ils continuent de payer de leur poche.
On peut aussi se poser la question de la pertinence d’une date de péremption sur des masques FFP1 et FFP2. L'efficacité de ces types de masques réside dans leur capacité à épouser la forme du visage et à former une barrière hermétique. L'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) a souligné que "dans le contexte lié à la crise Covid-19 et à la pénurie de masques FFP2", le ministère du Travail a autorisé "l’utilisation des masques FFP2 dont la date de péremption n’excède pas 24 mois sous certaines conditions".
Il resterait à l’État 60 millions de masques, qui périmeront au plus tard en avril 2023. Ils resteront encore stockés dans un entrepôt, sauf en cas d’une reprise forte de l’épidémie…