L’ancien reporter de Quotidien et de Konbini, désormais sur France Télévisions, s’est pleinement engagé dans la défense de la nature et des animaux depuis plusieurs années. Il n’hésite pas à dénoncer les lobby des industriels, à tacler les riches qui jouent avec les animaux, à épingler les bergers et chasseurs, ... Avec d’autres personnalités et associations, il a récemment rejoint le Référendum pour les Animaux, qui vise à faire avancer la cause animale, à travers 6 mesures d’interdictions.
Ses combats sont légitimes, mais son engagement écologique laisse parfois à désirer et peuvent être contradictoires ou pas assez fouillés… Exemples.
Un agenda papier à son effigie !
Sorti le 12 aout dernier, l’agenda 2021 d’Hugo Clément annonce la couleur : « Il y a urgence ! ». Une accroche choc en lien avec l’écologie. Le carnet, proposé pour 9,90 euros par les éditions Marabout, est composé de chiffres, de faits documentés, de photos et de portraits d’acteurs qui œuvrent pour protéger la nature, l’ensemble ayant pour objectif de sensibiliser les jeunes.
Mais pour l’instant il a surtout été vivement critiqué sur les réseaux sociaux. Certains dénonçant une publicité grossière et narcissique sur des « milliers d’agenda papiers qui vont finir à la poubelle ». D’autres internautes se sont demandés si les bénéfices allaient être empochés par « Égo Clément » ou par une association…
Qui donne de la force et permet aux grandes industries pollueuses d’exister ? Nous, les consommateurs qui continuons à consommer ce qu’ils fabriquent. Le jour où les consommateurs changeront radicalement leurs habitudes, les grandes entreprises pollueuses n’auront plus de business.
Il critique Fort Boyard, mais y participe !
Le 1er aout dernier, le journaliste participait au jeu culte de France 2, notamment avec sa compagne Alexandra Rosenfeld. Venus pour récolter des fonds pour Les matelots de la vie, une association qui emmène des enfants guéris de graves maladies faire de la voile. Mais Hugo Clément n’a participé à aucune épreuve mettant en scène des animaux de Fort Boyard.
A quelques heures de la diffusion de son épisode, il a publié sur son compte Instagram un long message rappelant ses engagements envers les animaux. Un double jeu qui a été de nouveau l’occasion de vives réactions sur les réseaux sociaux, certains se questionnant sur sa crédibilité et d’autres saluant son discours.
Je suis farouchement opposé à la captivité d'animaux sauvages dans un but de divertissement, comme c'est le cas sur le Fort. Des tigres n'ont rien à faire derrière les barreaux au milieu de l'océan et les reptiles ou les insectes ne sont pas des objets avec lesquels j'ai envie de jouer […] Je milite activement pour obtenir un Fort Boyard sans animaux le plus rapidement possible. J'ai fait part de ce souhait à la production. Nous n'avons pas besoin d'animaux pour faire une super émission de télévision.
Des reportages « pute à clic » ?
Hugo Clément a été indigné à la suite de l’abattage légal d’un loup le 5 juillet dernier en Hautes-Alpes. Des éleveurs qui avaient « aperçu à plusieurs reprises des loups à proximité de leur troupeau » et demandé l’intervention de bénévoles de louveterie au col du Lautaret. La scène a été filmée et commentée par un photographe animalier, qui a témoigné dans l’émission Sur Le Front présentée par le journaliste.
« Un abatage sans justification » affirme Hugo Clément. Ce qui n’est pas l’avis de Joseph Boussion, un berger fervent militant du pastoralisme. Ce dernier dénonce, dans une vidéo, un « reportage pute à clique » et lance « que cela ne sert à rien de faire des vidéos à la con avec un photographe animalier qui se paluche en regardant les loups pendant quatre ans pour aller raconter n'importe quoi ».
Ça suffit les vidéos de merde ! Mon Hugo Clément, viens mouiller la chemise avec moi. Viens ! (…) C’est tellement facile de se foutre dans un studio avec trois spots et de prendre des images volées un peu partout. Aller, ramène ta fraise !
Mais alors qu’Hugo Clément dit avoir « répondu favorablement » à l’invitation de Joseph Boussion par message privé, mais resté sans réponse, il tacle le berger sur ses origines dans une publication Facebook ! Il affirme ainsi que l’homme vient du sud-ouest, qui a étudié, milité politiquement et travaillé en ville et qu’il est spécialiste du marketing, du management et de la communication : « Qui est le plus légitime pour parler du loup dans les Alpes ? Une personne originaire de la région, qui parcourt la montagne depuis toujours (Corentin Esmieu, ndlr), ou un homme politique originaire de la côte Atlantique spécialiste du marketing (Joseph Boussion, ndlr) ? » Il conclu son texte en annonçant un reportage la saison prochaine « au côté d’un berger, originaire de la région (…) qui vit et travaille dans les Alpes depuis toujours. A suivre … »
On ne peut pas éviter ces critiques. Ce n'est pas grave, j'assume de donner mon avis. Plus personne ne croit aujourd'hui à l'objectivité journalistique absolue. C'est un fantasme.