Les masques, le nouveau business sur lequel tout le monde mise désormais. Dans le divertissement, la mode ou encore les loisirs, ces protections deviennent de véritables produits dérivés, que l’on s’arrache. La demande explose côté grand public et forcément les marques et les professionnels du textile y voient une occasion pour relancer leurs affaires pendant la crise. Leurs produits sont déjà sur le marché, ou vont l’être dans les prochaines semaines, et parfois ils rencontrent des embûches. Focus sur trois business de masques :
Les enfants courtisés par les marques.
Disney va laisser peu de place à la concurrence sur ce segment. Le géant a déjà lancé tout une gamme de masques en tissus, aux designs reprenant leurs différents univers et franchises culte : Star Wars, Marvel, Toy Story, Montres & Cie, les princesses, Mickey et Minnie, … Moins anxiogènes pour les plus jeunes et surtout à l’effigie de leurs héros préférés, ils seront sans doute adoptés rapidement. De plus, une partie des bénéfices sont reversés à une association et un million de masques sont offerts aux plus démunis. Seul bémol, leurs produits, proposés en lot de 4 à 19,99 dollars, ont été victime de leur succès dès leur lancement et sont désormais en pré-commande sur leur site… pour une livraison en juin !
Mais Playmobil veut aussi sa part du (gros) gâteau. La marque emblématique de jouets a lancé son propre masque en plastique souple, lavable et donc réutilisable, avec un emplacement pour un filtre. Au départ, cet équipement était destiné uniquement aux employés, mais leur succès a convaincu les dirigeants à le mettre à la vente du grand public. Ils sont proposés en trois tailles et couleurs différentes, à 4,99 euros l’unité, dont 1 euro est reversé aux Restos du Cœur en France. Le groupe allemand souhaite en écouler pas moins d’un million d’exemplaires ! Mais problème : les autorités locales ne se sont pas encore prononcées sur la validité sanitaire du masque…
Les usines textile tournent à plein régime.
Mais le virus du business a évidemment piqué les rois du textile. De nombreux fabricants ont lancé leurs propres masques, d’autres entreprises d’habillement se sont même relancées avec des protections conçues à partir de chutes de tissus ou en réorientant totalement leur gamme de produits. Au sentier d’Aubervilliers les affaires vont bon train également. L’un de ses hommes d’affaires, Hsueh Sheng Wang, a carrément lancé une usine de fabrication de masque, au Blanc-Mesnil, selon Le Parisien. Il compte fabriquer quotidiennement jusqu'à 800 000 masques FFP1 et FFP2 ! Le businessman chinois attend plus que ses machines importées de Wenzhou pour lancer sa production pharaonique. En attendant, il met déjà en bouteille 100 000 unités de gel hydroalcoolique par jour dans une usine à Gisors.
Avec la crise sanitaire, on devrait rester à la maison, déposer le bilan et attendre de crever ? Je fais ça dans un but humain et solidaire. Car gérer une usine en France, c'est plus d'emmerdes qu'autre chose ! […] Dès que l'on aura trouvé un vaccin, on déplacera l'usine.