Le magazine américain créé régulièrement l’évènement avec des unes percutantes et émouvantes, réalisées par des graphistes et des illustrateurs. En cette période de crise sanitaire, The New Yorker ne déroge pas à la règle et publie des couvertures fantastiques, avec un écho international, qu’on ne se lasse pas d’admirer.
Chris Ware, légende de la BD aux États-Unis, a signé la couverture du 6 avril. Son illustration représente un couloir d’hôpital, débordé, avec en premier plan une soignante qui salut sa famille en visio. Une scène que beaucoup d’hospices connaissent actuellement malheureusement.
Au travers de chacun de mes dessins, j’essaye de sonder la part d’humanité que recèle une situation particulière, tout en essayant de me tenir suffisamment loin des clichés habituels et, surtout, de ne heurter personne. […] J’aime le fait que tout soit devenu très calme, que tout ait ralenti et que les choses qui comptent le plus dans la vie aient soudainement pris du relief. Cela me nourrit pour imaginer des choses. De ce point de vue, malgré l’horreur et la peur, cela constitue une situation assez miraculeuse, paradoxalement. Je bouillonne d’idées.
Pascal Campion, illustrateur franco-américain, a dessiné la couverture du 13 avril. Un visuel, de type photo-réalisme, qui met en avant les "petits métiers" qui font tourner la ville. Ce livreur est la seule couleur dans les rues désertes et sombres de la grosse pomme.
Un peu plus tôt, le 9 mars, c’est celle représentant Donald Trump avec un masque de protection sur les yeux qui a beaucoup fait parler. Une illustration, réalisée par l’artiste Brian Stauffer, dénonçant l’aveuglement du président américain face à la propagation du covid-19.
Enfin, celle du dessinateur Christoph Niemann est hypnotisante. Sa couverture, parue lors de l’édition du 23 amrs, représente l’interdépendance entre l’homme et la société, symbolisée par des dominos. En prenant du recul, ces derniers forment un virus.