GendNotes est dans les mains des forces de l’ordre depuis quelques jours. Avec cette application de prise de notes, qui est censée remplacer leur bloc-notes papier, l'ensemble de la brigade de gendarmerie, le préfet et le maire de votre commune pourront connaître votre orientation sexuelle, votre origine raciale, vos opinions politiques et vos appartenances syndicales. Des informations personnelles, conservées entre 3 mois et 1 an.
Dans quel but ?
Selon les autorités, ce sont des éléments qui peuvent aider pour des enquêtes. Mais la loi est claire, ces informations ne peuvent être recueillies informatiquement que dans des cas de nécessité absolu. C’est donc au gendarme d’estimer l’intérêt de collecter ou non des infos. La CNIL, qui a donné son accord, s’inquiète toutefois des fichiers liés à GendNotes et du non-chiffrement des données. La ligue des droits de l’homme envisage de déposer un recours contre l’application.
Un fichage scandaleux pour certains, un vrai risque de mauvaise interprétation et utilisation pour d’autres, mais à relativiser toutefois quand on sait ce que stock comme données les réseaux sociaux…
GENDNOTES ou l’histoire d’un faux débat!
— Porte-parole de la Gendarmerie Nationale (@PorteparoleGN) March 6, 2020
Étonnant de voir la tonalité, la virulence des attaques visant une application très encadrée, de simple prise de notes.
Surprenant que certains découvrent que le métier de gendarme repose sur le recueil de tous types de renseignements!