Pas de pub, pas de chocolat. La marque de pâte à tartiner est la première à avoir annoncé l’arrêt de ses investissements publicitaires lors de l’émission « Zemmour et Naulleau ».
Cela fait suite à une alerte du compte Twitter Sleeping Giants, qui estime que les marques présentent à l’antenne de Paris Première et de CNEWS le cautionnent et le financent. Quatre jours après, le groupe Ferrero répond et annonce son retrait :
En aucun cas nous ne cautionnons les propos et prises de position de M. Zemmour. Nous avions effectivement un spot avant l’émission. Notre agence média ne connaissait ni le contenu ni la programmation au moment où elle a réalisé nos achats média avec Paris Première. A la vue des récents évènements, nous avons demandé à Paris Première d’exclure ce programme de notre liste de diffusion.
De leur côté, Groupama et Monabanq ont indiqué au journal Le Parisien avoir décidé de ne plus diffuser de pubs sur les deux chaînes où travaille Éric Zemmour. Un autre annonceur, La MAIF se dit « extrêmement attentif » à la situation. Le groupe mutualiste aurait envoyé à ses adhérents une lettre informant que leur "campagne actuelle est maintenue jusqu'au 13 octobre, dans l'attente d'une position claire de CNEWS sur le sujet"
Un manque à gagner évident pour les deux chaînes, qui les poussent forcement à mettre à l’écart le polémiste. Ces annonceurs qui fuient une émission n’est pas sans rappeler l'affaire qui avait fait trembler TPMP en mai 2017, qui avait alors vu ses écrans pubs se vider quelques jours après un sketch jugé homophobe.
Enfin, à la suite de l’annonce de l’arrêt d’achat publicitaire pendant l’émission d’Éric Zemmour, ses sympathisants eux crient sur les réseaux sociaux au boycott de tous les produits du groupe Ferrero. Certains en profitent même pour ressortir les dossiers les plus sensibles de la marque : exploitation d’enfants pour l’assemblage d’œufs Kinder, l’utilisation d’huile de palme, les conditions de récolte des noisettes, etc.