Les Dessous Du Culte ce sont des articles 100% anecdotes avec des révélations sur des moments de télé ou des faits médiatiques très connus. Vous pensiez connaitre ces images et ces séquences culte, mais la réalité en coulisses a été toute autre… Pour ce douzième dossier nous vous proposons de revenir sur le film des Inconnus « Les Trois Frères ».
La première comédie du trio d’humoristes, sortie fin 1995, avait réuni 7 millions de spectateurs au cinéma et décroché un César du meilleur premier film. Comment Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Légitimus sont-ils parvenus à réaliser leur film ? Quelles ont été les secrets de fabrication des Trois Frères ? Dans un article publié par Première, les Inconnus lèvent le voile sur l’histoire secrète de leur long métrage devenu culte.
Lors de l’écriture du film c’est Bernard et Didier qui planchent sur le scénario global et Pascal apporte l’idée de l’héritage et du notaire. Surgit alors l’idée d’une famille, de 3 demi-frères issus de pères différents, tout en jouant à fond leur propre caricature. C’est la raison pour laquelle ils ont gardé leurs prénoms dans le film. Michel Lengliney, co-scénariste, va insérer la famille Rougemont, les beaux-parents de Didier. Pour son personnage, Bernard a rendu hommage à un ami décédé qui a longtemps travaillé avec le trio, avec la réplique : « Y’a pas de ‘blème ! ». Le manuscrit final a été recouvert de ratures de stylo rouge, en raison de nombreux ajustements durant le tournage.
Le devis déposé au CNC était d'environ 44 millions de francs. C'était très correct. Les Inconnus ont touché à trois 6 millions de francs, ce qui par contre n’était pas beaucoup vu leur niveau de notoriété à l’époque. Après, ils ont eu un intéressement sur les entrées.
Pour trouver l’enfant qui allait jouer Michaël, l’équipe fait un important casting. Claude Berri, qui les soutient dans leur projet, leur souffle qu’il faudrait auditionner Jordy, le jeune interprète qui cartonne à l’époque avec « Dur dur d'être bébé » ! Mais son essai est un échec car il disait les phrases sans y mettre le ton et représentait tout ce que les Inconnus critiquaient. C’est donc Antoine du Merle qui décroche le rôle. Ce dernier a fêté ses 7 ans sur le tournage du film, un anniversaire inoubliable. Et malgré quelques caprices, les scènes de Michaël ont été enregistrées quasiment en « one shot », car plus on redemande de le refaire à un enfant et moins le résultat est bon à l’image.
Malgré un succès en salles, le film a été très mal accueillit par la critique. Par exemple la référence en presse, Télérama, avait descendu le film... Pas rancunier face aux attaques gratuites des journalistes en général, Pascal Légitimus a toutefois retenu quelques noms à qui il aimerait rendre la pareille !
On a eu des critiques très négatives de l’intelligentsia, des gens très méchants gratuitement. J’ai lu des choses comme : « sketch d'une heure et demi », « pas bons comédiens », « histoire banale », « pas crédible ». Les critiques des Trois Frères : Le Retour, c’était copier-coller, voire encore plus méchant. J'ai tout gardé, je suis la mémoire des Inconnus. Je ne suis pas rancunier mais j'ai trois ou quatre noms de critiques... un jour, ça va faire mal. Les gens ne sont pas si Charlie que ça en France.