L’homme distribue tous ses cartons rouges.
Après le livre du footballeur masqué paru en 2015, ou encore le rugbyman masqué et le cycliste masqué, voilà que l’éditeur Hugo Sport propose cette année la suite de cette saga avec « Je suis l’arbitre masqué ». L’ouvrage anonyme mêle souvenirs et anecdotes, mais surtout de nombreux tacles. Joueurs, entraineurs, affaires d’arbitrages, journalistes, tout y passe !
L’arbitre masqué dit tout, sauf son nom. Du moins pour l’instant, car on sait déjà qu’il s’agit d’un ancien arbitre de Ligue 1, passé par l’échelon européen et retraité du métier depuis quelques mois. De plus, nul doute que les nombreuses personnes ciblées vont chercher à savoir qui se cache derrière ces propos sans filtre… Sur twitter, les internautes font leurs pronostics et les noms qui reviennent les plus souvent sont Lionel Jaffredo, Fredy Fautrel ou Stéphane Lannoy... Découvrez les extraits les plus croustillants, révélés par Le Figaro :
Une pleureuse infernale qui passe son temps à réclamer et à gueuler. S'il perd un ballon, ça ne peut de toute façon pas être de sa faute. Même ses coéquipiers en prennent plein la gueule et sont excédés. Le vrai gamin pourri gâté qui chouine quand il n'a pas ce qu'il veut. Drame de la starification précoce sur un caractère fragile.
Nabil Fekir propulse le concept de sale gosse vers de nouveaux sommets. La première chose qui me frappe quand je le découvre est sa démarche révélatrice. Le torse outrancièrement bombé, on devine le type que la terre peine à porter. Ça ne se démentira pas et tout le reste est à l'avenant. Sa manière pleine de dédain de s'adresser à moi, notamment. Enfin, quand il daigne le faire… C'est-à-dire pour quémander une faute ou nier éhontément celle qu'il vient de commettre sous mes yeux. Sans parler de ce qu'il persifle entre ses dents trop bas pour que je puisse l'entendre.
Dans le genre gougnafier, il a un sérieux challenger avec Samir Nasri. Lui non plus n'aime pas tellement dire bonjour. En revanche, pour ce qui est de jacter, il se rattrape sur l'admirable gazon de l'Emirates Stadium d'Arsenal. Il fait vivre un enfer au central en passant son temps à critiquer toutes ses décisions. À tel point qu'on s'imaginera par la suite qu'il devait être frustré de ne pas pouvoir le faire en anglais le reste du temps et qu'il lui fallait se rattraper. Il n'échappera à la biscotte que parce qu'Arsène Wenger a le bon goût de le sortir avant. On l'aperçoit sur le parking après le match, sans envie excessive d'aller tailler une bavette. On n'en aurait de toute façon pas eu le temps. Un voiturier lui amène sa Bentley séance tenante pour qu'il évite de se fatiguer en marchant jusqu'à sa place. Le pauvre bougre n'aura droit ni à un « merci », ni à un « bonsoir ». La starlette s'engouffre dans son véhicule et disparaît. Il y a comme ça des joueurs qui préfèrent ne s'exprimer que sur le terrain.
Avant un match crucial pour la troisième place qualificative pour la Ligue des Champions, je le rencontre dans les couloirs du Parc OL et il m'interpelle : « N'oubliez pas que vous arbitrez un match à vingt millions d'euros! » Je me contente de sourire en retour, sachant bien que ce n'est que le début du florilège. À l'image d'un joueur ultra-motivé, il donne tout dans ces occasions-là. Tout ce qui, à ses yeux, peut faire pencher la balance de son côté. Tout, jusqu'à l'excès. Comme haranguer un arbitre téléphone en main pour lui montrer son erreur ou refuser de serrer la main d'un autre dont la prestation lui a déplu.
C'est la synthèse de tous nos cauchemars. Il n'arrête jamais. Et plus sa carrière a pris de l'ampleur, plus il est devenu insupportable. C'est un peu le Nabil Fekir du banc de touche. Constamment occupé à critiquer et à récriminer. On l'a même vu un jour à Lille courir vers l'arbitre assistant en plein match armé de son portable pour lui démontrer une erreur. Le degré zéro de la compréhension et de la pédagogie.
Le résumé attendu arrive, ainsi que les commentaires qui l'accompagnent. Pierre Ménès, l'artilleur en chef, ne va pas rater une si belle occasion d'y aller de son refrain favori. Je suis “ nul ”, ça va sans dire. “ Comme toutes les semaines ! ” précise-t-il. D'ailleurs, il me qualifie d'« inénarrable ». Comme quoi, il a du vocabulaire. J'aurais tout de même envie de lui répondre que si ce genre de mésaventure m'arrivait “toutes les semaines”, je jetterais sans doute l'éponge. Masochiste peut-être, mais il y a des limites. Enfin, chacun son métier. Moi, je suis payé pour arbitrer et lui, pour expliquer aux gens que les arbitres sont nuls. Ce sont deux professions différentes
Mes tentatives pour le calmer me valent une réponse sans appel : “Ferme-la, toi ! Retourne dans ta niche !” Le visage déformé par la colère, il me ferait presque peur : il a tout du fou prêt à découper sa famille entière en rondelles. (…) Le comble est que René Girard fut un cadre éminent de la direction technique nationale, vénérable institution censée former les nouveaux entraîneurs en leur inculquant notamment des valeurs de respect et de tolérance. Des termes qui semblent lui être pour le moins étrangers.
Les incroyables révélations du footballeur masqué ! #JeSuisLeFM - SANSURE.FR
Dans un ouvrage paru il y a quelques jours, un mystérieux joueur de football professionnel français balance toute les coulisses du milieu : magouilles, sexe, clashs, argent, business, drogue ...