L’antenne suédoise de l’association avait trouvé une idée originale pour publier des messages censurés de journalistes dans des pays sensibles. Mais pas question de se risquer de se rendre là où la liberté d'expression est menacée. Reporters Sans Frontières avait piraté des panneaux publicitaires de grandes places sur Google Street View.
Erdogan est le dictateur le plus mégalomaniaque depuis la fondation de la république turc en 1923.
Ainsi se sont affichés "virtuellement" aux yeux des internautes du monde entier des déclarations qui ont mené à la censure, à Istanbul, à Moscou, à Bangkok, à Bangalore, à Harare, à St. Julian’s et à New York. Des villes emblématiques de pays dans lesquels les opinions de journalistes ont conduit à la censure, la punition et dans certains cas la mort. Malheureusement la campagne a rapidement été supprimée, car elle n’a pas amusé le service de Google.
Nous trouvons ironique qu'une campagne sur la liberté d'expression ait été réduite au silence si rapidement. Mais nous avons officiellement reçu des informations selon lesquelles la campagne a été fermée, car elle enfreint les règles de Google Map. […] Les conséquences restent les mêmes, les voix importantes pour la liberté d'expression ont été réduites au silence là où elles sont le plus nécessaires.