H&M ne respecte pas le street-art. Dans le viseur des artistes la campagne « New Routine », dans laquelle l’enseigne utilise sans autorisation des graffitis de Revok, alias Jason Williams. Cet artiste américain n’a jamais été sollicité pour l’usage commercial de ses œuvres et a donc prévenu son avocat.
L’utilisation non autorisée de l’œuvre originale de Jason Williams, et la façon dont l’œuvre est utilisée, lui porte préjudice, et va sans doute laisser penser aux consommateurs qui connaissent son art qu’il y a désormais un lien entre les deux parties.
Mais de son côté, H&M a déposé une plainte à la cour fédérale de New York contre l’artiste ! La marque demande à la justice que toutes les œuvres réalisées dans l'illégalité, comme le street art et les graffitis, soient privées de la protection du copyright. En clair, on peut en faire ce que l’on veut, dont un usage mercantile, sans verser un centime à son auteur… Un peu trop facile.
Est-ce bien sérieux de menacer les droits des artistes de street art ?
De nombreux artistes ont manifesté leur mécontentement sur les réseaux sociaux ces derniers jours, appelant à un boycott face à l’attitude doublement irrespectueuse de H&M. Après avoir confirmé le maintien de sa plainte, le géant du prêt-à-porter a finalement annoncé abandonner toute action en justice sur son compte twitter. Elle affirme également chercher une solution à l’amiable avec l’artiste lésé. La page de la campagne incriminée a aussi disparu de leur site internet.
Nous apprécions vos inquiétudes/questions concernant le procès. Pour confirmer, le procès est abandonné et nous continuons d’échanger avec l'artiste pour trouver une solution. Il est important pour nous que vous sachiez que nous écoutons, que nous ayons pris des mesures et respections les artistes et les droits artistiques.