Après une collision avec un navire de charge au large de Shanghai, le pétrolier Sanchi a pris feu et a dérivé pendant près d’une semaine. Il a finalement sombré dimanche 14 janvier au large de l’archipel Ryukyu avec 32 membres d’équipage, à 115 mètres de profondeur. Le Sanchi transportait 136 000 tonnes de condensats, des hydrocarbures légers qui s’apparentent à un pétrole plus léger que sa forme brute. Si la totalité de cette cargaison a été brûlée ou a été déversée dans l’eau, il s’agira alors du plus gros rejet dans la nature de toute l'histoire du pétrole. Sans prendre en compte le nuage toxique qui provient de l’incendie et les près de 1 000 tonnes de diesel lourd que le navire embarquait pour faire tourner ses machines.
Les déversements de condensats dans les mers et océans n’ayant jamais dépassé les 1 000 tonnes, il est à ce jour impossible de prédire ou mesurer l’impact réel d’une contamination des eaux par 136 000 tonnes de condensats.
Un drame humain et environnemental
Un désastre qui va avoir de lourdes conséquences sur l’écologie. En effet, c’est le pire scénario pour la faune et la flore, car le navire a coulé au lieu de s’échouer. Les quatre nappes d’hydrocarbure font une superficie qui équivaux à la taille de Paris et menacent potentiellement les côtes sud-coréennes et japonaises. Inévitablement les fonds marins et l’écosystème vont être dégradés, les animaux et plantes peuvent être malades ou périr d’empoissonnement à l’hydrocarbure, les œufs exposés ou contaminés peuvent à long terme dégrader le renouvellement de l’écosystème. Une catastrophe écologique qui pourrait se transformer en crise alimentaire. La mer de Chine est le lieu de pêche de 5 millions de tonnes de poissons pour la population de Chine.