L’Association des Journalistes LGBT a regardé Quotidien, On N'est Pas Couché, Salut Les Terriens - Les Terriens du Dimanche, L'Heure des Pros et C Politique. Après 30 jours de programmes, soit 100 heures de visionnage, le bilan est préoccupant pour ces 5 talk-shows. Une cinquante de séquence pose problème selon leur étude, dont 17 clairement LGBTphobes, et un nombre tout aussi élevé de séquences sexistes et racistes ! Certains passages épinglés sont sous couvert d’humour, mais l’association s’interroge sur les réelles pensées de leurs auteurs…
Contrairement à « Touche pas à mon poste », les programmes étudiés ne sont (heureusement) pas obsédés par l’homosexualité. [ …] Les résultats soulignent la difficulté, pour la télévision, de traiter avec respect les personnes LGBT, les minorités et les femmes. De plus, la télévision légitime, par ses représentations, la pérennité d'un système discriminatoire et oppressif. L'AJL rappelle à ce sujet que les LGBTphobies, à l'instar des autres formes de discrimination, ne sont pas une opinion mais un délit !
18 séquences relevées dans SLT et LTD
Selon l’AJL, les émissions de Thierry Ardisson sont celles qui laissent la plus grande place à l’homophobie, à la transphobie, au sexisme et au racisme. Forcément les questions très provocatrices de l’animateur et l’humour très trash de son spiner Laurent Baffie n’arrangent pas les choses.
14 passages problématiques dans L’Heure des Pros
Sur Cnews, le journaliste Pascal Praud invite peu de femmes à venir réagir sur son plateau. Des échanges et des débats souvent vifs, qui amènent son équipe à minimiser les violences sexuelles par des hommes, à faire des remarques sexistes, à être obsédé de l‘islam et à produire de la désinformation.
11 séquences épinglées dans ONPC
L’émission de Laurent Ruquier reproduit des schémas sexistes : remarques sur le physique fréquentes, mansplaining, ainsi que les clichés sur les personnes LGBT. Pire, début décembre le rappeur et comédien Joey Starr avait traité le musicien Alain Manoukian de "grosse tarlouze" sans avoir été recadré.
11 moments gênants dans Quotidien
Le talk pour jeunes de Yann Barthès joue parfois avec les clichés sexistes et LGBTphobes. Des propos problématiques sous forme humoristique cachent-t-elles des discriminations ? Plus surprenant encore, les mots "racisme", "sexisme" ou "homophobie", sans doute considérés comme trop négatifs, ne sont jamais prononcés sur le plateau.
1 seul dérapage dans C Politique
Lorsque le présentateur, Karim Rissouli, condamne en direct le geste de Jean-Michel Ribes. Le metteur en scène, très à l’aise, avait posé sa main sur la cuisse de sa voisine.