Régulièrement soupçonnés d’avoir un système permettant d’aider leur vitesse, le monde des cyclistes est sous le choc depuis cette découverte au Grand Prix de Saint-Michel-de-Double, en Dordogne. Un vélo de course amateur de troisième catégorie renfermait dans son cadre un moteur ! Son propriétaire s'était déjà fait remarquer lors d'une précédente course « où sa faculté à monter les côtes avait impressionné ». Mais depuis dimanche dernier, lors du contrôle, le coureur de 43 ans doit se justifier auprès de la Fédération Française de Cyclisme et de la justice.
La FFC et son club ont déposé plainte.
Selon le magistrat, il a utilisé son vélo truqué « à partir du 21 août pour 5 courses, pour lesquelles il aurait empoché environ 500 euros ». Un système illégal qui pourrait valoir à l’homme plusieurs années de suspension par l’Union Cycliste Internationale. Il peut également être poursuivi, pour "escroquerie" ou "tentative d'escroquerie", car un délit de fraude sportive figure au Code Pénal depuis 2012. Dans une interview à France Bleu, le cycliste a expliqué sa fraude pour des raisons de santé, évoquant une hernie discale récente et une sciatique.
"J'ai alerté le ministère et l'UCI pour que l'on dote nos régions de moyens de détection. J'ai très peur pour le monde amateur. Chez les pros, la peur du gendarme est sans doute plus forte. Je pense que les enjeux sont aussi d'une autre envergure si la fraude est découverte, pour les sponsors, l'image, …