Le dézonage à tarif unique n’est déjà plus tenable
Après une augmentation de 3 euros en août dernier, le forfait des transports francilien va continuer à grimper. Valérie Pécresse avait promis que cette augmentation, qui rapporte près de 100 millions d’euros sur un an, serait consacrée à la modernisation du matériel roulant. Une fausse promesse de la présidente de la région Île-de-France selon Challenges car la première tranche d’investissement est de 8,5 milliards d’euros, afin d’acheter et rénover 700 RER et Transilien d’ici à 2021. Sans oublier la mise en service progressive du Smart Navigo sur mobile d’ici à 2018 et de la suppression du ticket de métro à l’horizon 2021. Mais il manque 300 millions d’euros par an pour que le montage financier de la région et de l’Etat qui a été bricolé soit réellement équilibré...
La seule solution c’est l’augmentation ?
La prochaine hausse du forfait Navigo sera de 5 euros. L’idée est de montrer progressivement à la barre symbolique de 100 euros. Relativisons tout de même, le prix du Navigo est pour l’heure un des plus faibles d’Europe. Il ne couvre que 30 % des dépenses de nos déplacements, le reste étant à la charge des entreprises et des collectivités pour 50 % environ. Mais c’est le principe du forfait unique qui est également pointé du doigt. Pas équitable selon le trajet, certains économistes préconisent un tarif adapté, comme pour un trajet de TGV ou en avion. Avec éventuellement un retour aux fameuses zones, ou même des tarifs moins chers aux heures creuses... Des systèmes qui existent déjà chez nos voisins scandinaves et de l’autre côté de l’atlantique. Le problème c’est qu’en France on ne connait pas encore parfaitement les déplacements des voyageurs pour leur proposer de tels forfaits.