Internet est un droit
Le Conseil des Droits de l'Homme de l'Organisation des Nations-Unies, composé de 47 Etats-Membres, a adopté, sans vote, une résolution condamnant "sans équivoque les mesures qui visent à empêcher ou à perturber délibérément l'accès à l'information ou la diffusion d'informations en ligne, en violation du droit international des droits de l'homme" et "invite tous les États à s'abstenir de telles pratiques et à les faire cesser." Le Conseil veut également améliorer l'accès des femmes aux métiers des nouvelles communications et favoriser l'accès numérique aux personnes en situation de handicap.
Si il n'y a aucune obligation légale pour les pays, le texte précise pour la première fois que les droits dont dispose les personnes hors ligne doivent également être protégés et respectés en ligne, et notamment le droit à la liberté d'expression. L'ONU souhaite surtout faire pression sur ceux qui pratiquent des restrictions et des coupures d'Internet. Depuis le début de l'année 2016, une vingtaine de coupures volontaires ont été relevées, qui concernent majoritairement les réseaux sociaux en Afrique : lors d'élections au Congo-Brazzaville, au Chad et en Uganda ; lors d’épreuves du bac en Algérie ; ou encore après l’attentat d’Istanbul en Turquie. Notez que plus de la moitié de la population mondiale vit dans un pays restreignant l'accès à Internet, selon l'organisation américaine Freedom House.