La scène s’est déroulée lundi 2 mai à la Gare de Lyon à Paris
Sur une vidéo diffusée sur Facebook on assiste à la fin du contrôle de police de François Bayga, assis dos à un mur, et dont les prothèses de jambes ont été retirées. Un peu plus tôt, les policiers lui ont demandé ses papiers, mais comme certains étaient manquants les policiers lui ont demandé de quitter la gare. François Bayga leur explique avoir perdu sa carte de l'Aide médicale d'Etat et sa carte d'inscription à son club de rugby en fauteuil roulant. Le ton monte entre l’homme et les forces de l'ordre, qui l’accusent d'avoir volé son téléphone ! Puis c’est l’humiliation en public :
J’ai été plaqué contre le mur et tandis que je me débattais l’un des policiers me tirait la jambe. Il voulait savoir ce que j’avais sur moi, je leur ai dit plusieurs fois "ce sont des prothèses". Ils ont insisté pour me fouiller. J’ai alors tout enlevé. Je me suis assis par terre pour leur montrer qu’ils avaient eu ce qu’ils voulaient.
L’homme en situation de handicap s’est alors senti complètement humilié, dénudé et sans prothèses. Parmi les témoins de cette scène honteuse, Jean-Didier Bakekolo, qui a uniquement filmé la fin de la scène et posté la vidéo sur son compte Facebook. On y voit les 3 policiers abandonner les lieux, sans l’aider, après avoir déposé des papiers et une béquille :
La Préfecture de Police de Paris précise que rien ne prouve que des violences policières aient été commises, en précisant tout de même que les services de l'IGPN sont prêts à accueillir la plainte et à faire une enquête. Dont acte, une plainte a été déposée par François Bayga. Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a entamé une instruction après avoir été saisi par le collectif Stop Contrôle Au Faciès.
UNE SOURCE POLICIÈRE DONNE UNE AUTRE VERSION
Cette personne handicapée urinait sur le quai […] il a fait un esclandre et de lui-même il a jeté ses prothèses pour rameuter la foule.
Cette autre version des faits confirmée par la vidéo surveillance de la RATP. Le contrôle s’est-il réellement passé normalement jusqu'à la verbalisation ? L’enquête le dira sans doute.