Jean-Baptiste Rivoire, rédacteur en chef adjoint de Spécial Investigation, s'est confié sans retenue dans l'émission du site Arrêt Sur Images.
Depuis l'interdiction d'un sujet sur le Crédit Mutuel, le milieu bancaire n'est plus traité dans le magazine de Canal+. Mais d'autres sujets sensibles sont régulièrement mis à la trappe par la direction de Vincent Bolloré...
On doit aller voir la direction avec nos petits projets et demander la permission de faire nos enquêtes. En gros, sous l’ancienne direction, ça passait à 80 ou 90% des cas. Depuis que Bolloré est sorti des fougères et a manifesté son pouvoir dans l’entreprise, ça se passe beaucoup plus mal !
La principale raison de ces refus catégoriques c'est afin de pouvoir conserver ces marques en tant qu'annonceur sur le groupe Canal+. Sur 11 thèmes d'enquête, seulement 4 sont ont obtenu un feu vert. Les 7 autres sujets censurés sont les suivants :
- Volkswagen, entreprise de tous les scandales
- Le monde selon Youtube : une enquête sur la filiale vidéo appartenant au géant Google
- François Homeland : une enquête sur le président et les guerres
- Attentats, les dysfonctionnements des services de renseignement
- Les placards dorés de la République : une enquête sur les emplois fictifs dans la haute fonction publique
- La répression made in France : une enquête sur l'exportation des matraques électriques, et autres outils de répression, à des régimes qui ne respecteraient pas les droits de l'homme
- Nutella, les tartines de la discorde : une enquête sur la marque du groupe Ferrero qui est l'un des plus gros annonceurs à la télé