Le patron du restaurant dont la terrasse a été fusillée aurait accepté l'offre incroyable et illégale du Daily Mail
Après la vente d'images amateur aux journalistes la semaine passée, le Petit Journal fait une nouvelle révélation choc. Ce sont cette fois les images de vidéo surveillance de la pizzeria qui ont au cœur d'une polémique suite à leur diffusion par les journalistes Britanniques du Daily Mail. Des images cryptées par la police et placées sous le secret de l'instruction pour l'enquête. Le journaliste Djaffer Ait Aoudia, qui réalisait le lendemain des attentats un portrait du patron, a assisté aux transactions, au piratage du fichier et à l'échange des 50 000 euros en billets contre la vidéo ! Une proposition qui a également été faite à BFM TV, qui a refusé : "Il y a des gens qui nous ont demandé 50 000 euros pour telle vidéo, celle de la vidéosurveillance qui a été achetée par des Anglais" a affirmé Guillaume Dubois, directeur général de la chaîne à Arrêt Sur Images. Djaffer Ait Aoudia a tout filmé en caméra cachée et raconte comment cela s'est fait sur le plateau de Yann Barthès :
Mais ce mardi soir, le patron de la Casa Nostra dément à Nice Matin avoir vendu ces images ! Selon lui, c'est une personne de son entourage qui aurait profité de la situation et touché l'argent... Il va même jusqu'à accuser Djaffer Ait Aoudia d'avoir voulu lui aussi acheter la vidéo surveillance :
Il est venu pour une interview et il voulait la vidéo. C’est le seul que j’ai fait entrer dans ma cave. C’est surtout lui qui m’a proposé de prendre de l’argent. Je lui ai dit que je n’en voulais pas. Il voulait que je lui envoie par mail. Il m’a poussé et m’a dit que c’était dommage de ne pas gagner cet argent-là. Il m’a dit qu’il m’accompagnerait pour trois jours parce que les journalistes c’est des méchants et il disait pouvoir me protéger. [...] Je n’ai pas touché cet argent. Je n’en ai pas vu la couleur. La seule chose que j’ai faite, c’est enregistrer la vidéo de l’écran de vidéo surveillance avec mon téléphone.
En attendant de savoir qui dit vrai dans cette affaire, la page Facebook de la pizzeria est submergée de messages sur l'attitude du gérant et qui appellent au boycott du restaurant...
Mise à jour du 25 novembre :
Alors que le patron du restaurant tente de se justifier dans différents médias, en précisant notamment que c’est son cousin qui a effectué la transaction et encaissé la somme, l’étau se resserre autour de la Casa Nostra. D’abord parce que Europe 1 a visionné les images non floutées de la caméra cachée, en les qualifiant les images d’accablantes : “on voit clairement le gérant, dans la cave de son restaurant, avec son "cousin". C'est ce dernier qui parle et négocie avec les journalistes anglais. A côté, le patron hésite mais accepte finalement la transaction. Il propose même une réduction si les anglais achètent la vidéo, de moins bonne qualité, enregistrée sur son téléphone portable.”
De plus, le versement de 40 000 euros promis par la mairie de Paris à chaque commerçant touché par les attentats du 13 novembre, a été bloqué pour la pizzeria Casa Nostra. “Tant que le gérant n'aura pas reversé les 50 000 euros touchés au fonds d'aide aux victimes. […] c'est à lui de revenir vers nous avec une attestation", a indiqué à l’AFP Mathias Vicherat, directeur de cabinet du maire de Paris, Anne Hidalgo.