Aux États-Unis, la marque est sous la menace d'une amende de 18 milliards de dollars, pour avoir programmé d’une façon trompeuse ses moteurs Diesel.
Séisme dans le monde de l’automobile : 11 millions voitures ne respectent pas les normes de pollution en vigueur… Le Groupe Volkswagen (Audi, Seat, Škoda, Lamborghini, Porsche, etc) est accusé par l'Agence fédérale de Protection de l'Environnement d'avoir volontairement programmé ses Diesel, afin d’avoir une capacité à détecter le moment où leur consommation et leur taux de pollution sont mesurés ! C’est à dire qu’un algorithme caché dans l’électronique des voitures permet de passer au travers des tests anti-pollution. En plus de l’aspect environnemental désastreux, Volkswagen pourrait être attaqué pour publicité mensongère et se voir contraint de verser des dommages et intérêts à ses clients pour tromperie.
Je regrette personnellement, et profondément, que nous ayons déçu la confiance de nos clients et du public. [...] Nous souhaitons coopérer avec les autorités américaines pour établir les faits rapidement et de façon transparente. Volkswagen ne tolère aucune violation, d'aucune sorte, d'une loi ou d'une norme. […] Le groupe fera tout pour regagner pleinement la confiance que tant de gens lui accordent. […] Ces événements sont pour notre directoire, et pour moi personnellement, de la première importance.
Notre entreprise a été malhonnête, avec l’Agence américaine de Protection de l'Environnement et avec le CARB ainsi qu'avec vous tous, et avec mes mots en allemand on dirait qu'on a "totalement merdé".
Volkswagen est sur la bande d’arrêt d’urgence
Après ses excuses, la firme allemande a annoncé lundi qu’elle stoppait jusqu'à nouvel ordre de commercialiser les modèles diesel quatre cylindres de ses marques VW et Audi aux Etats-Unis. Volkswagen a provisionné 6,5 milliards d’euros pour faire face à cette crise majeure et aux coûts qu’elle allait engendrer... Et l’enquête autour de ce scandale ne fait que commencer, elle va s’étendre à d'autres constructeurs et dans d’autres pays. En France, la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a ainsi annoncé une enquête approfondie : "je demande aux constructeurs nationaux de s'assurer que de tels agissements n'ont pas eu cours en France".