Capital, 66 Minutes ou encore Zone Interdite sont surveillés par les annonceurs, alors certains sujets sont remontés ou trappés… à la demande du boss du groupe M6.
En 2012 un reportage sur Free Mobile avait été supprimé, et il y a un an Le Canard Enchaîné dénonçait une censure d’un sujet sur le poulet dans Capital. Invité dimanche du Supplément sur Canal+, Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, a avoué exercer une « pression économique » sur ses magazines de consommation. Autrement dit, hors de question de dire du mal de ses clients, c'est-à-dire des annonceurs, sur M6 et ses sœurs W9 et 6ter :
Moi je ne peux pas supporter qu’on dise du mal de nos clients. Alors souvent il y a des discutions. Nous vivons de nos clients. Je vais vous donner un exemple très concret : il y avait une émission de Capital sur la téléphonie. Nous, nous sommes partie prenante, car nous faisons M6 Mobile avec Orange. Je leur ai expliqué que si on fait une émission sur la téléphonie, forcément, on va dire si elle est bonne pour Orange « bah ouais on comprend ! », si elle est mauvaise pour Orange on va se fâcher avec notre client. On ne peut pas faire une émission facile, pour nous qui sommes propriétaire de Bordeaux, sur Marseille. Donc il y a des choses qu’il faut éviter. […] Il y a des choses beaucoup plus compliquées à traiter que d’autres, je le dit avec beaucoup de clarté, et je pense qu’on a une très grande liberté pour ces autres choses. La téléphonie n’est pas un thème unique. On peut traiter énormément de problèmes, qui ne sont pas la téléphonie, et il y a d’autres médias qui pourront le traiter encore mieux que nous.