Sexe, drogue et natation. C’est le titre du livre explosif de l’ex-nageur professionnel, quadruple médaillé olympique.
Après le livre du footballeur masqué, c’est au tour d’Amaury Leveaux de balancer sur ses camarades dès ce mercredi en librairie. Si il y confie avoir abusé des fêtes et du rosé, il révèle aussi l’attitude d’autres nageurs connus. Ainsi on apprend que la consommation de cocaïne serait régulière, aussi bien dans un cadre festif que pour un usage dopant, dans le milieu de la natation de haut niveau :
Certains d'entre nous ne crachent pas sur un petit rail de temps en temps. Pour d'autres, ce n’est plus un rail, c'est carrément une autoroute couverte de poudre blanche sur laquelle ils glissent à vitesse grand C, comme Cocaïne.
Lors des JO de Londres en 2012 une fête a été le théâtre d’une scène incroyable, mais Amaury ne cite pas le nom du protagoniste :
Un beau gosse de l’équipe de France, chouchou du grand public, sniffant un rail de coke entre les seins de l’attachée de presse de la boîte de nuit.
Amaury Leveaux explique également comment une nageuse russe, avec qui il s'entraînait sous les ordres de Philippe Lucas, échappait aux contrôles alors qu’elle recevait « des injections de testostérone » dans son pays :
Chaque nageur était “doublé” par un autre qui portait le même nom sur son passeport. C'est la doublure, cantonnée dans sa chambre d'hôtel et vierge de tout produit interdit, qui se présentait à la place de celui qui venait de terminer l'épreuve, sans que les officiels ne s'aperçoivent de quoi que ce soit.
Dans l’ouvrage il aborde enfin son amour platonique avec Laure Manaudou, les visites de certains Bleus chez les prostituées chinoises lors des JO de Pékin en 2008, les nageurs de Marseille « qui font les beaux avec un melon gros comme ça », et les « dinosaures » de la Fédération qui veulent « profiter du système », « écumer les bons restos, siffler de grands vins ».
Si la Fédération ne souhaite pas régir au déballage, Lucien Gastaldello, le vice-président honoraire de la Fédération française de natation s’est confié au Républicain Lorrain :
Amaury vient de se tirer une balle dans le pied. Il devait être consultant à la télévision pour les prochains événements. Je pense qu'il peut faire une croix dessus. Qui voudra répondre à ses questions à présent ? Pas le clan marseillais qu'il semble critiquer à chaque ligne. Tout le monde est dégoûté de son attitude. C'est une drôle de façon de rendre la monnaie. J'ai été chef de la délégation française des dizaines de fois. On a fêté des titres. Je commandais souvent du champagne mais pas de cocaïne. La natation n'est pas camée. A la Fédération, Amaury a toujours des ardoises qui traînent. Je peux vous assurer que s'il vend des livres, il va payer ! On ne voulait pas lui mettre de pression mais là, il est allé trop loin, on va lui demander de rembourser.